L'antépisode mexicain

Journal d'un premier voyage en terre étrangère, l'ouvrage d'Eric Bolduc foisonne de photographies, de dessins et d'écriture manuscrite. Récit initiatique, L’antépisode mexicain rapporte une écriture panique, naïve et brute. 2005, au début de l’ère des messages instantanés, l’auteur entreprend de traverser le Mexique pour se « déniaiser ». Se réfugiant quotidiennement dans des cafés internet, il retranscrit son journal de bord, en vue de publier ses missives sur un blog collectif, café-wi – depuis longtemps inactif. Jour 1, jour 2, jour 3 … Jour 1, jour 2, jour 3, jour 4 … Jour 1. La non-histoire revient constamment sur elle-même, avec des bouts manquants. Accompagnés d’acolytes de passage, nous le suivons des quartiers touristiques et moins touristiques de Mexico, en passant à Oxaca au centre, puis à Playa Mazunte, où il rencontre la mer pour la toute première fois ... Arrivé à destination finale, Playa Zipolite – plage des morts – les mots font place au dessin, toujours le même : tête coiffée d’une couronne de pharaon, nuage mental omniprésent, un autoportrait. Les chiens errants rencontrés la nuit sur des rues non éclairées, les ruines et les gens, même la mer, n’arrivent pas à le distraire complètement d’une histoire non résolue, un remord à moitié refoulé qu’il traîne depuis Montréal.